Témoignages d'éleveurs

Séchage en grange, mieux maîtriser les coûts vidéo Fabien Molinier est éleveur de brebis laitière en agriculture biologique dans l’Aveyron. Chez lui, pas de course à la quantité de lait produit. Depuis 10 ans, il a arrêté le tourteau et ne travaille qu’avec du foin et des céréales. Grâce au séchage en grange, l’éleveur peut se targuer d’avoir une très bonne qualité de fourrage. Un virage qui, cumulé à une bonne maîtrise du pâturage, lui a permis de maîtriser ses coûts. Cap Protéines

12 - Aveyron Récolte et conservation

Pâturage tournant : s’adapter jour après jour vidéo Dans l’Aveyron, Pierre-Henri Lacombe élève 40 vaches laitières bios sur 66 hectares. L’éleveur suit le cycle de l’herbe et découpe les 25 hectares accessibles autour de la ferme en une petite trentaine de paddocks pour faire du pâturage tournant. L’herbe étant naturellement équilibrée, peu de concentrés sont achetés. Seules 4 à 5 tonnes de correcteurs azotés ou de soja bio sont acheté chaque année pour complémenter le maïs lors des trois mois d’hiver. Cap Protéines

12 - Aveyron Pâturage et parcours

« Allier méteil aplati et luzerne déshydratée pour équilibrer la ration » lien Les méteils grains désignent les mélanges de céréales et protéagineux qui sont récoltés en grain. En associant orge, blé, pois, seigle, avoine et féverolle, le Gaec de Migayrou dans l'Aveyron assure un minimum d’apport protéique dans la ration de leurs brebis laitières à moindre coût. Cap Protéines 12 - Aveyron Mélanges céréales-protéagineux

« Le lupin : une graine riche en protéine qui s’apprivoise sur le long terme » lien Le lupin est une protéagineuse peu utilisée en système ovin lait. Après plusieurs essais et quelques échecs, le Gaec du Guilhaumard a intégré le lupin de printemps pour de bon dans son assolement il y a 10 ans, dans le but d’améliorer son autonomie protéique. La bonne maîtrise de la culture prend du temps, mais le taux de MAT est au rendez-vous, en moyenne 34 %. Cap Protéines 12 - Aveyron Protéagineux et Tourteaux

« La luzerne et le trèfle violet sont le socle des stocks fourragers » lien Grâce à l’enrubannage de luzerne et de trèfle violet, Kévin Fabre, éleveur de 220 brebis Lacaune dans l'Aveyron, assure une ration de base de très bonne qualité pour son troupeau de brebis laitières. Son élevage atteint un niveau de productivité par brebis élevé tout en maîtrisant ses coûts alimentaires. Cap Protéines 12 - Aveyron Légumineuses fourragères Récolte et conservation

« Des prairies en sursemis pour faire face au changement climatique » lien Èleveur de 73 chèvres du Rove dans les collines provençales, François Borel était confronté aux dégâts des gros gibiers dans ses cultures de prairies. Il a alors essayé la technique du sursemis de prairies car cela attire moins le gros gibier. Aujourd’hui, il constate que cette technique lui permet d’être très opportuniste par rapport aux conditions météorologiques. En zone sèche où il est situé, il ne pourrait faire face au changement climatique sans cette technique culturale. Cap Protéines 13 - Bouches-du-Rhône Herbe et prairies

« Prairies, luzerne et séchage en grange pour des fourrages de qualité toute l’année » lien Dans la Calvados, le séchage en grange du Gaec Naturellement Normande permet d’avoir des fourrages de qualité toute l’année, de faire des récoltes plus fréquemment et d’être autonome. Le niveau d’autonomie protéique de l’élevage laitier bio est de 97 %. L’exploitation est presque autonome mais il manque des surfaces pour faire des céréales. L’éleveur achète du maïs broyé (1 kg/VL) de décembre à février. Il achète également des concentrés pour l’alimentation des jeunes bovins. Cap Protéines 14 - Calvados Récolte et conservation Pâturage et parcours

« Des légumineuses et des protéagineux pour gagner en production » lien Une prairie enrichie en légumineuses est une prairie temporaire dont la proportion de légumineuses représente au moins 50 % de la biomasse lors de la récolte. L’implantation de légumineuses permet de disposer d’un fourrage riche en protéines, qui profite autant à l’alimentation des animaux qu’à la structuration et la fertilité des sols. Exemple dans l'élevage bovin laitier bio du Gaec Guilbert dans le Calvados. Cap Protéines 14 - Calvados Légumineuses fourragères

« Maîtrise du pâturage et des dérobées pour des protéines toute l’année » lien Dans le Calvados, grâce aux associations multi-espèces, les 66 vaches laitières de l'EARL du Bois Bertrand bénéficient d’une alimentation riche en protéines tout au long de l’année. Un pâturage tournant dynamique, piloté avec un herbomètre, permet d’optimiser la valeur de l’herbe. Des mélanges de ray-grass d’Italie, de vesce et de trèfles sont implantés en dérobé de la mi-août jusqu’à l’automne ou au printemps. Cap Protéines 14 - Calvados Pâturage et parcours Diversification des ressources fourragères

Un pâturage dynamique et des dérobées pour une autonomie protéique vidéo Dans le Calvados, Emmanuel Letellier élève 70 vaches laitières sur 115 hectares pour produire 457 000 litres de lait. Il cherche à produire des protéines à stocker pour l’hiver et à valoriser au maximum le pâturage en été. Il s’appuie pour cela sur les légumineuses, les trèfles en particulier, et sur le pâturage dynamique, piloté à l’œil ou à l’herbomètre. Il profite aussi de culture de dérobés (ray-grass italien, trèfles et vesce) entre les blés et le maïs. Cap Protéines

14 - Calvados Légumineuses fourragères Pâturage et parcours Diversification des ressources fourragères

« Du séchage en grange pour une production laitière performante » lien Le séchage en grange consiste à parfaire la dessiccation d’un fourrage récolté mi-sec, en vrac, au moyen d’une remorque autochargeuse. Une fois déposé en bâtiment et repris par une griffe à fourrage, le taux d’humidité du produit sera abaissé par sa ventilation. Pour le Gaec des Aubépines, dans le Cantal, « une herbe récoltée jeune, c’est du tourteau d’herbe pour nos vaches laitières. » Cap Protéines 15 - Cantal Récolte et conservation

« Des prairies multi-espèces et des fauches précoces pour produire de la qualité » lien Une prairie multi-espèces est une prairie temporaire composée d'au moins trois espèces de deux familles différentes, le plus souvent des graminées et des légumineuses. La complémentarité des espèces permet de disposer d’une herbe riche en protéines, plus résistante aux aléas climatiques et nécessitant moins d’intrants. Exemple dans l'élevage de 84 vaches Aubrac du Gaec du Moulinier dans le Cantal. Cap Protéines 15 - Cantal Herbe et prairies

Le séchage en grange pour un fourrage et du cantal de qualité vidéo Grace au séchage en grange, le Gaec des Aubépines dans le Cantal récolte le « tourteau d’herbe », un fourrage de qualité qui leurs permets de respecter le cahier des charges de l’AOP cantal et d’obtenir les plus-values « lait cru » et « tout foin ». Par rapport à un système équivalent séchant le foin au sol, l’économie de concentré est estimée à 25 tonnes par an pour cette exploitation. Cap Protéines

15 - Cantal Récolte et conservation

« Un mélange luzerne-dactyle et des fauches précoces pour des stocks de qualité » lien Dans le Cantal, le Gaec de Combelles est conduit à 95 % en race pure et une quarantaine de très jeunes bovins sont engraissés et abattus autour de 17 mois. L’objectif principal est de produire le maximum de viande avec le minimum de charges. Pour y parvenir, les éleveurs utilisent différents leviers : la génétique, la gestion des prairies, des fauches précoces et des analyses de fourrages pour équilibrer les rations. Les céréales produites sont autoconsommées. Cap Protéines 15 - Cantal Conduite du troupeau Récolte et conservation Herbe et prairies

« Semis direct de méteil fourrager et d’espèces prairiales dans les prairies vivantes » lien Les semis directs de méteil fourrager et d’espèces prairiales dans des prairies vivantes consiste à regarnir une prairie dégradée en espèces agressives, et productives. Les espèces annuelles sursemées consolident le rendement et la valeur protéinique de la première coupe. Les légumineuses prairiales sursemées bouchent les trous, améliorent la valeur alimentaire et relancent la pérennité de la prairie. Exemple dans l'élevage bovin laitier de Laurent Vaissière à Maurs dans le Cantal. Cap Protéines 15 - Cantal Herbe et prairies

« Semer des prairies sur plusieurs périodes sans travailler le sol » lien Face aux difficultés croissantes pour implanter des prairies, il existe plusieurs techniques et périodes d’implantation sous couvert vivant. Il est possible de profiter d’une culture en place pour associer le semis de la prairie. Cela permet d’éviter d’avoir un sol nu et de profiter du couvert en place pour mettre la jeune prairie à l’abri des intempéries. Exemple au Gaec de Lacan à Puycapel dans le Cantal. Cap Protéines 15 - Cantal Herbe et prairies

« L’autonomie pour redonner du sens au métier d’éleveur laitier » lien Le Gaec de la Grande Dennerie, situé dans le sud de la Charente, transforme 600 000 litres de lait par an. Avec le passage en bio, les éleveurs ont revu complètement leur système fourrager et la conduite du troupeau avec une augmentation des surfaces en herbe et le retour au pâturage. L’herbe représente plus de 80 % de la ration, elle est complétée par du maïs ensilage, du méteil grain autoconsommé, et des graines de féverole et soja bio achetées localement et toastées sur la ferme. Cap Protéines 16 - Charente Pâturage et parcours Protéagineux et Tourteaux

« Etre acteur de mes choix pour être un paysan autonome et heureux » lien La tempête de 1999 et une prise de conscience du changement climatique ont profondément remis en question l'élevage bovin allaitant d'Éric Germond en Charente. Le pâturage tournant intensif fut mis en place dès 2003 et il permet actuellement de réaliser jusqu’à dix pâturages par an et par parcelle. Grâce au travail mené sur l’enrichissement des prairies, le troupeau profite d’une herbe riche en protéines valorisée dans le cadre de la finition à l’herbe des animaux en agriculture biologique. Cap Protéines 16 - Charente Légumineuses fourragères Herbe et prairies Pâturage et parcours

Prochains événements

Sur toute la France, des éleveurs de bovins, ovins ou caprins développent des solutions pour renforcer leur autonomie protéique